Les techniques de l'émail
Le mode
d'application de l'émail sur le métal a beaucoup varié
au cours de l'histoire. Il existe ainsi des émaux cloisonnés,
des émaux champlevés et des émaux peints.
On compte trois principaux types d'émail : cloisonné, champlevé
et peint. L'émail de plique à jour est dérivé
de l'émail cloisonné et l'émail sur basse-taille, du
champlevé.
L'émail
cloisonné
Comme l'indique leur nom, les cloisonnés consistent à séparer
le support émaillé en segments de différentes grandeurs
en traçant des dessins à l'aide de fil d'argent ou de fines
lamelles de métal . Une fois le dessin reproduit, on les fixe avec
une colle dénommée "gomme adragante" qui disparaîtra
avec la cuisson.
Les cloisons délimitent ainsi un certain nombre de cuvettes, correspondant
aux différentes zones de couleurs. : il suffit ensuite de déposer
l'émail dans chacune des cuvettes, et de cuire l'objet émaillé.
L'émail
champlevé
L'émaillage champlevé est réalisé en gravant une
surface métallique (habituellement une plaque assez épaisse
de cuivre) de manière à ménager de petites cavités.
Ces creux sont remplis d'émail qui est ensuite chauffé. Après
cuisson, l'émail vitrifié se solidarise avec son support. Le
ponçage égalise la surface, la dorure masque l'apparence vile
du métal.
Avec cette technique, on peut émailler soit le fond, soit le motif
du dessin. Très souvent, lorsque le fond seul est recouvert d'émail,
le motif est gravé sur cuivre à l'eau forte. Parfois, l'artiste
qui champlève exécute aussi quelques cloisonnements pour souligner
certains détails délicats de l'oeuvre, comme le visage ou les
vêtements.
L'émail
peint
La technique de l'émail peint consiste à recouvrir une plaque
de métal d'une couche d'émail blanc cuite. Le dessin est ensuite
appliqué sur le fond blanc. Chacune des couleurs doit être chauffée
séparément parce qu'elles n'entrent pas en fusion à la
même température. Traditionnellement, on applique les couleurs
au pinceau, mais on utilise également la pulvérisation ou la
peinture à la bruine.
L'émail
de plique à jour
L'émail de plique à jour, dérivé du cloisonné,
diffère en ce que les séparations sont montées sur de
l'argile qui soutient l'émail pendant la cuisson. Après refroidissement,
l'argile est ôtée et l'émail produit un effet de vitrail.
Parce qu'il n'a pas de support de base, l'émail de plique à
jour est exceptionnellement fragile ; il reste peu de vestiges des premiers
exemples de cette technique.
L'émail
sur basse-taille
Le procédé de la basse-taille, dérivé du champlevé,
est appliqué à l'argent ou à l'or. Le métal est
gravé ou martelé à diverses profondeurs, en fonction
du dessin. Les dépressions sont ensuite remplies d'émail transparent,
à travers lequel on peut voir le dessin situé en dessous.
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